La ville ne veut plus de nous… boycottons la ville.
Ou peut-être est-ce moi qui ne veut plus de la ville ? Probablement…
Ce weekend, j’étais en ville,…
Jusqu’ici, pas grand monde n’a partagé mon ressenti, mais, ce samedi post-confinement m’a laissé la sensation que je n’avais rien à faire là. Je suis difficilement capable de m’exprimer sur ce qui a été ressenti car je ne sais pas bien ce qui a été ressenti. Je dis pas ce que J’AI ressenti mais ce qui a été ressenti. Je parle d’atmosphère ambiante.
Il y a comme une fausse sérénité, un climat anxiogène qui ne dit pas son nom derrière ces sourires pincés, servant à cacher, ce qui potentiellement est porteur de danger. Ne s’est-on pas un peu retrouvé sans se retrouver ? Que se passe t’il ?
Au moment d’écrire, je me dis « fait gaffe, tu pourrais tomber dans le pathos », ou dans une sorte de dégueulis émotionnel qui consisterait à passer d’une phrase émotionnel à une analyse rationnelle pour finir sur une conclusion du type « c’est comme ça », un peu désabusée, un peu optimiste. Je ne sais pas bien.
Cette époque à pour particularité d’être un jeu de dupes permanent. Un scandale en cache un autre, une émotion en camoufle une autre, un buzz en surpasse un autre, une mode passe.. et rebelotte.
C’est comme ça ? Qu’est-ce qui « est » comme ça ? Et c’est quoi ce « ça » ? Cette façon de ne rien nommer nous maintien dans une forme de sidération.
Avant le machin, j’allais boire de l’alcool et fumer des clopes en ville tard le soir. A partir de maintenant, j’irai boire de l’eau et respirer de l’air pur en forêt tôt le matin. Je ferai tout l’inverse. J’ai déjà arrêté de fumer et je me rapproche de plus en plus de la forêt.
Alors j’ai une proposition. Cette semaine, c’est l’ascension, il y a quelques congés qui vont se mettre là pour certains d’entre vous. Et pour ceux qui n’ont pas congé, la proposition peut quand même vous concerner.
Et si on allait, ensemble, respirer cet air pur du matin ?
Je le ferai de mercredi à dimanche, comme je le fais depuis des années. Je me trouverai à un endroit agréable pour apprécier le lever du soleil et l’air pur, pour prendre de la distance vis-a-vis de ce machin avec ma bouteille d’eau ou mon thermos. Si tu lis ce texte ou écoute ce mémo, c’est que tu es le bienvenu vers moi, que je te connaisse bien ou mal.. c’est d’ailleurs un peu mieux si je te connais mal. On passera un moment agréable ensemble tout en sachant que ce « ensemble » se passera par groupe de cinq.
Puisqu’on rentre dans une société où les règles et protocoles se sont subitement multipliés, je vais vous imposer une seul règle et vous expliquer le protocole.
La règle est : On ne parle pas du machin. On fait un peu désenfler la sidération qui nous a prise et on essaie de se rencontrer différemment. Nous ne sommes pas que des boules d’émotions à détricoter. Nous avons des emplois, des familles, des valeurs, des cultures d’origines différentes.. entre autres.
Comme je ne sais pas qui répondra présent, et afin de respecter la contrainte des cinq personnes, chaque groupe pouvant se constituer sera scindé en deux sitôt qu’une sixième personne arrivera afin de faire deux groupes de trois. Groupes qui pourront être complétés jusqu’à atteindre six personnes et se scinder à nouveau. Ces groupes devront être séparés de deux mètres à l’avant et sur les côtés «d’épaule à épaule» et à l’arrière «dos à dos» de deux mètres d’un bord de table à l’autre.
Mais… pourquoi je parle de table ?
Je parle de table car je suis allé voir les papiers édictés par Gastrosuisse pour les bistrots. C’est ce qui me semble se rapprocher le plus de cette situation. Si on avait fait ça en plein été et que vous aviez transpirés, je serais allé voir les recommandations pour les fitness.. je crois. Enfin.. ouais.. voilà quoi.. même comme ça, je ne suis pas sûr qu’on sera dans les règles. Soyez responsable.
Il ne reste plus qu’à me contacter et je vous ajouterai au groupe whatsapp prévu à cet effet. Ou de récupérer l’idée et de le faire avec vos proches. J’en serais honoré. Et Si vous voulez venir avec quelqu’un, merci de m’avertir avant.
Prenez soin de vous
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